Renforcement du mouvement de l’habitat participatif au Bangladesh

Les communautés à faibles revenus du Bangladesh ont accès à des espaces de prise de décision concernant leur habitat et accèdent à un soutien technique adéquat pour la réalisation de leurs projets

Avec une population de 170 millions d’habitant·es, dont 35 millions vivent sous le seuil de la pauvreté (74 % de femmes), le Bangladesh est confronté à des défis majeurs liés à l’accélération du changement climatique et de l’urbanisation.

Face aux migrations internes, qui exercent une forte pression en milieu urbain, il est urgent de promouvoir des solutions qui permettent aux communautés à faibles revenus de mettre en œuvre leurs droits de citoyens et de prendre un rôle actif dans les processus de planification et de gestion de leur habitat.

Les partenaires locaux : POCAA et GUC

La Plate-forme d’Action Communautaire et d’Architecture (POCAA) est une plate-forme qui rassemble différents professionnels (architectes, ingénieurs, urbanistes, sociologues, géographes, etc.) désireux de travailler pour les communautés à faibles revenus. Le comité Grambangla Unnayan (GUC) a réalisé un large éventail de travaux visant à innover et à améliorer le développement social : interventions dans les domaines de l’éducation, du logement, des droits de la citoyenneté entre autres. POCAA et GUC ont déjà activement travaillé en réseau avec les communautés et les autorités compétentes pour promouvoir l’habitat participatif, la co-conception et la construction de maisons dans les communautés à faibles revenus de Dhaka.

Pour permettre à ces solutions de se développer, ce projet cherche à renforcer les capacités des communautés à faibles revenus dans 3 villes du Bangladesh, ainsi qu’à améliorer la formation des futur·es professionnel·les de l’habitat pour assurer une assistance technique adaptée aux besoins des communautés. Le but est de promouvoir des solutions d’habitat participatif, telles que des coopératives d’habitation ou d’autres modèles d’habitat fondés sur des principes de gouvernance démocratique, sur la participation active des habitant·es, et sur des mécanismes collectifs d’accès à la terre et au financement.

Activités

Renforcement institutionnel de POCAA

• Mise en place d’une équipe technique rémunérée
• Développement des outils de communication
• Renforcement des compétences de l’équipe

Organisation communautaire et planification participative

• Recherche approfondie sur la situation des communautés urbaines pauvres en matière de logement
• Profilage de 6 communautés à faibles revenus dans 3 villes
• Co-élaboration de plans d’action collectifs dans 3 communautés

Renforcement des capacités

• Formation au développement communautaire pour de jeunes professionnel·les
• Renforcement des capacités pour les groupes de femmes, de jeunes et d’enfants dans 6 communautés
• Visites de terrain aux niveaux national et régional pour les communautés et les partenaires locaux

Plaidoyer et échange d’expériences

• Documentation des pratiques communautaires dans le domaine de l’habitat (articles, vidéos, podcasts)
• Organisation de séminaires/webinaires rassemblant communautés, professionnel·les et autorités
• Echange d’expériences et formations au niveau régional

Bénéficiaires direct·es et indirect·es

Bénéficiaires directs  : 1 178 personnes, dont environ 825 femmes (70%)

• 32 membres des équipes des partenaires locaux (POCAA et GUC) dont 12 membres et 20 volontaires
• 120 jeunes professionnel·les des divers horizons tels que l’architecture, la planification, la géographie, l’économie, les études de développement, etc.(architectes, urbanistes, sociologues, etc.)
• 1 000 membres de 6 communautés urbaines pauvres dans 3 villes (Dhaka, Jhenaidah, et Sylhet Communautés) par le biais de plusieurs activités (étude collective, profilage/cartographie de la communauté, ateliers d’action collective et de processus de renforcement des capacités, etc.).
• 26 représentants d’acteurs académiques, de gouvernements locaux et d’ONG

Bénéficiaires indirects : plus d’un million de personnes

• 3600 membres de 6 communautés à faibles revenus, à plus grande échelle, plus de 1,3 million d’individus des quartiers informels des trois villes, bénéficieront indirectement de ce projet
• 12 établissements universitaires seront influencés et sensibilisés au processus de co-création et intégreront le processus participatif dans leur pratique